1ere Grosse étape validée !

Le mouillage

Ça y est ! Nous y sommes ! Le tant attendu Cap-Vert !

L'arrivée au mouillage/port fut un peu agitée, à cause notamment des feux ne fonctionnant pas, mais aussi à cause du nombre importants de bateaux au mouillage dans la baie !

De nuit, il est compliqué de discerner un bateau au mouillage, surtout lorsque l'on ne connait pas le relief de la côte ou de la baie.

Nous décidons alors de nous mettre un peu en retrait, d'aller se coucher, et d'attendre le jour pour mieux comprendre ce qu'il en est.


Le lendemain, en sortant pour observer les environs, on comprends pourquoi c'était si compliqué de s'y retrouver la nuit, il y avait une quarantaine de bateaux au mouillages ! Certains sans feux de navigation (donc quasi invisibles), de toutes les tailles des corps morts,... Il aurait été dangereux de s'aventurer au milieu de tout ça sans visibilité.

Un corps mort est un bloc de béton avec un flotteur raccordé avec un cordage épais, qui utilisé par les pêcheurs ou les voiliers, pour ne pas être sur ancre. Ce sont donc des bouées flottantes assez peu visibles, avec un cordage auquel une hélice peut aisément se prendre.


Nous décidons de nous avancer un peu, car nous sommes loin de la plage ou du port de pêche. En avançant dans le mouillage, nous recroisons les potes d'Embellie V, que nous avions quitté en Mauritanie !

Nous nous mettons près d'eux, surpris de les voir ici, car ils lorsque nous les avons quitté, ils allaient dans le nord de la baie de Nouadhibou pour mouiller pour la nuit (alors que nous sommes partis directement ce jour là).

Apparemment, ils sont arrivés dans la nuit, et nous expliquent que d'autres amis à eux réalisant le même projet caritatif sont à côté de nous.

Alain nous donne tous les mouillages sympas à faire au Cap-vert, ainsi qu'en Martinique ! C'est super d'avoir quelqu'un qui connait un peu les îles, cela permet d'aller dans des coins où beaucoup passent leur chemin.


La découverte

Nous découvrons doucement la ville de Palmeira et sa jetée où les pêcheurs viennent vider leurs poissons, ses petits bars, ses rues en pavé, et surtout ces gens tous souriants et, pleins de vie.


Palmeira est une petite ville portuaire de l'île de Sal, qui est généralement le premier arrêt pour la plupart des gens qui descendent au Cap-Vert pour visiter (les autres vont directement à Mindelo, "capitale" des îles du Nord / Sous le vent / Barlavento).


Une fois les papiers faits, nous partons pour Espargos en repérage, et surtout, prendre une carte sim Capverdienne pour pouvoir se reconnecter un peu ! (Car en Mauritanie l'Internet du bureau de Junior n'était pas des plus stables, et le départ s'est fait si rapidement que nous n'avions pu prévenir personne !)

Espargos est la "grosse" ville du Nord de l'île, pour donner un ordre d'idée, l'île de Sal est peuplée de 60 000 habitants donc nous n'avons à faire à aucune mégalopole ! :)

C'est donc là que nous irons faire les courses le lendemain !


L'aventure

Après les courses, nous décidons de nous arrêter à un petit restaurant de bord de mer, cuisinant uniquement au barbecue, la pêche fraiche du jour (pourquoi se casser la tête ? :) ).

C'est ainsi que nous faisons la rencontre de JC & Françoise ! 2 français qui sont en voyage au cap-vert, et qui reviennent à peine d'un autre voyage en Thaïlande !

Cette rencontre va être à l'origine d'une superbe aventure, et nous permettre de profiter pleinement du Cap-Vert.

Il nous ont aussi initié à la cortade, mélange de punch et de rhum blanc ("grog" ici) très bon, mais très sucré donc très traître !


Car JC & Françoise ont eux-mêmes rencontré Loïc, qui leur a gentiment proposé son bateau au mouillage pour la nuit.

Loïc est un français vivant depuis 15 ans au Cap-Vert de manière alternée, il connaît cette île comme sa poche, et a navigué dans tous les coins du Cap-Vert.

Il est toujours accompagné de Roger, le capverdien qui veille sur son bateau lorsqu'il est en France.

Loïc nous propose de nous faire une visite guidée de l'île, avec son ami Fernando, mécano qui possède un pick-up capable d'affronter les routes de terres et les chemins les plus durs.

Nous partons donc tous les 7 en pickup, et nous avons visité les bidonvilles d'Espargos avec l'atelier de Valmar où on comprend qu'avec peu de choses et beaucoup de dextérité, on peut quasiment tout faire (le mec construit des bateaux de pêches pouvant lever jusqu’à 1T de poisson) !

Dans le bidonville nous apercevons des cultures de légumes, des chèvres, ! Malgré l'aridité, les gens arrivent à tirer quelque chose de cette terre !

Nous allons ensuite à Pedro de Lume, ancien port de chargement de sel. En effet, lors de l'éruption du volcan, une énorme cavité s'est creusée dans la montagne, et une coulée de lave a creusé un canal jusque l'Océan. Cette cavité s'est donc remplie d'eau salée, et les capverdiens produisent du Sel.

Le soir nous retournons au bidonville pour boire une cortade dans le bar de la sœur de Valmar, jouer au baby-foot, et danser un peu (bon, c'est surtout eux qui dansaient car le rythme de la musique capverdienne est d'une rapidité effarante !).


Le lendemain, JC & Françoise nous quittent pour partir en direction de Mindelo avec Hans le néerlandais :'(.

Avec Jean-Luc nous sommes invités chez Roger pour partager une Feijoada, à laquelle je participe à la confection ! (C'est assez simple en fait !)

Nous faisons également la connaissance de Stéphane, grand baroudeur des mers qui navigue depuis 30 ans une année sur deux qui va nous apprendre pas mal de choses, et avec qui Jean-Luc va pouvoir discuter de pleins de réglages sur le voilier.

Nous faisons donc la connaissance de la femme de Roger et de leur enfant, puis nous passons l'après-midi à discuter, et j'en profite pour jouer au baby-foot avec Roger, et tous les enfants du quartier, qui comptent les points et qui charrient Roger quand je le gagne :)


Le soir, c'est petit repas à la "cantine" (l'association de pêcheurs dispose d'un lieu proposant des plats pour 3€, et des pizzas EXCELLENTES pour 5€), et on se prépare pour lever l'ancre le lendemain.

La prochaine destination est Carrical, petit village perdu sur l'île de San Nicolau, sur lequel nous devons absolument arriver de jour car il n'y a AUCUN feux indiquant la côte ou les dangers.

Nous profitons donc de la journée pour préparer le bateau, la navigation et les dernières courses, un dernier repas à la cantine, un aurevoir à Loïc & Roger, et nous allons nous coucher vers 21h, pour un lever vers 00h30, et un départ vers 1h pour environ 12h de navigation.


Cette première escale met la barre très haut en terme de rencontres et de paysages, mais on s'est tout de suite senti à l'aise, et on sent que ce n'est que le début de l'aventure !


Prochain arrêt : Carrical !