Les portes de l'Atlantique !

Après avoir quitté en express notre mouillage, un bon vent travers nous porte, tout va bien, on avance bien, Gibraltar s'approche à grand pas !

Mais, sans surprise, vers 23h, le vent faiblit, tourne et tombe. Étant seul au quart à ce moment là, j'applique la consigne, qui est d'attendre que le vent se lève (s'il se lève), je bloque mes barres, enroule mon Génois, et puis ben... J'attends !

Au bout de 2h d'attente, un petit vent se lève, mais surtout, un orage qui est au loin semble se rapprocher, Jean-Luc se réveille, nous repartons pour un peu de voile, mais cela ne dure pas, le vent ne veut pas venir, et quand il veut pas, il veut pas.

Nous sommes au milieu de la mer, et pas si loin des côtes, Jean-Luc envoie le moteur, on va y arriver à ce détroit quand même !


Et c'est le cas, vers 8h du matin nous arrivons aux abords du rocher, et voilà que la baie s'ouvre à nous.

Je ne sais pas vraiment ce que nous avions imaginé, mais c'était clairement en deçà de nos attentes.. La baie est remplie de cargos venant faire le plein d'essence (car il faut savoir que l'essence à Gibraltar ne coûte presque rien), et l'horizon est bouché par des usines de toutes sortes, et une brume grisâtre règne sur la baie, comme un épais brouillard de pollution qui ne semble pas vouloir partir.


On croise des bateaux d'une taille gigantesque, à côté de petites barques de pêcheurs (dont on se demande ce qu'ils pêchent, tellement la baie doit être polluée), tout ça dominé par le gigantesque rocher de Gibraltar, culminant dans les nuages.


Nous allons donc au port espagnol de La Linea (car apparemment le port anglais est à un prix exorbitant), et on se pose. Enfin arrivés.

Le port est sympa, nous faisons quelques connaissances au port, et nous décidons d'aller à Gibraltar.

Car il faut savoir que Gibraltar n'est en fait que le rocher, le reste de la baie est espagnole, il n'y a que ce minuscule rocher et ses alentours qui sont anglais.


Et bien pour aller à Gibraltar, ça fait un peu sketch, on doit passer des contrôles de passeports, des douanes, et même une piste d’atterrissage ! Je pense que c'est cette piste qui fait office de "frontière".

Et à Gibraltar, c'est le tourisme à Gogo, et on sent qu'on veut nous rappeler à chaque coin de rue que nous sommes en Angleterre, quitte à friser le ridicule. Les téléphones rouges sont là, les passages cloutés sont comme en Angleterre, on ne peut payer qu'en Livres, et les rues commerçantes sont légion. En soi, ce n'est pas vraiment le type de ville qui nous plaît, nous nous y sommes pas sentis très à l'aise d'ailleurs.


Gibraltar étant l'un des ports connus mondialement, nous partons à la recherche d'une antenne VHF pour remplacer celle actuellement en haut du mât (elle n'est pas cassée, mais nous avons détecté un petit problème d'isolation, et comme c'est très complexe de refaire le câblage, tant qu'à faire, autant passer à une antenne supérieure !), et bien, à part des boutiques d'habits/alcool/tabac, et des restaurants tous plus chers les uns que les autres.... Rien !

Au début nous pensions que nous nous étions trompés dans nos recherches, mais d'après divers renseignements pris sur internet, il se trouve qu'à Gibraltar, il n'y pas tant que ça de magasins d'accastillages (est-ce vraiment un port mythique ?)


Tant pis pour l'antenne, celle-là devrait tenir le coup au moins jusqu'en Martinique !

Néanmoins, j'ai réussi à trouver le câble recherché, et j'ai pu réaliser l'amélioration voulue, nous avons maintenant la possibilité de brancher le GPS à l'ordinateur, et donc avoir notre position en temps réel sur les cartes disponibles sur l'ordi (c'est à dire beaucoup). En soi, nous avons maintenant, un vrai lecteur de cartes !

De plus, l'ordinateur peut également communiquer avec le GPS, et lui envoyer les routes que nous définissons sur l'ordi afin de les donner au GPS pour qu'il puisse nous guider efficacement !

Savoir où on est à n'importe quel moment, c'est rassurant, et ça fait plaisir ! :)


J'ai pas mal hésité à grimper le rocher pour aller voir les singes de Gibraltar (qui apparemment on été amenés par un capitaine il y a de ça longtemps, et qui se sont reproduits depuis), mais ce dernier accroche tous les nuages, et le temps est plutôt pluvieux, je décide d'abandonner cette idée, mais j'en profite pour faire le stock de cigarettes (qui ne sont vraiment pas cher la bas !)


On se pose un peu pour récupérer et attendre une bonne météo pour pouvoir traverser donc !